Les surfaces de blé tendre d’hiver sont estimées à 5 millions d’hectares, un niveau stable sur un an et en retrait de 1,5 % par rapport à la moyenne 2013-2017. Cette année, les variations régionales sont un peu plus marquées. C’est la Lorraine qui perd le plus d’hectares (- 9 %), tandis que la Picardie gagne 1 à 2 %. Cette année encore, les chiffres de vente de semences certifiées ne sont pas bons. Pour la campagne 2017-18, même si les bilans ne sont pas définitifs, le Gnis prévoit une nouvelle baisse du taux d’utilisation des semences certifiées, un taux qui ne dépasserait pas 45 %, contre 47 ou 48 % l’an dernier. Certes, la diminution est somme toute modérée. Après la moisson record de 2017, les décisions d’investissement auraient pu être encouragées. A contrario, la qualité sanitaire des grains était bonne, le taux d’humidité moyen, ce qui a inévitablement incité les agriculteurs à puiser dans leur récolte. Surtout que les prix de vente n’ont jamais décollé et certains céréaliers traversent une période difficile. On remarque, au niveau régional, des différences sur le taux d’utilisation des semences certifiées. Là où les distributeurs ont mis en œuvre des plans d’action, là où les conseillers prennent la peine de développer les bonnes recommandations, les semences de ferme ne réussissent pas à s’imposer. L’innovation variétale est un des meilleurs arguments. Pour profiter des plus récents progrès de la sélection, l’investissement dans les semences certifiées est incontournable.
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