La France doit disposer d’un environnement propice au développement des technologies de l’intelligence artificielle

La France a depuis de nombreuses années compris l’importance de disposer d’un cadre réglementaire protecteur des consommateurs et des utilisateurs de nouvelles technologies, tout en mettant en place les mécanismes nécessaires pour susciter et favoriser les expérimentations à grande échelle et les projets pilotes. Le développement de l’intelligence artificielle n’échappe pas à cette logique. Il est primordial que les expérimentations, y compris à grande échelle, puissent être réalisées, dans des cadres contrôlés, pour pouvoir évaluer le potentiel des technologies et leurs limitations. La France doit par ailleurs être pionnière dans la définition d‘un cadre novateur, protecteur des libertés et des utilisateurs en matière d’intelligence artificielle. La mise à disposition de données partagées au sein de la communauté de recherche, la définition de métriques et de mécanismes de parangonnage sont autant de facteurs clés de succès de cette démarche. Comme l’intérêt de plateformes mutualisées de données métiers l’illustre, la disponibilité des données est l’un des grands enjeux du développement de l’intelligence artificielle en France. Cette mise à disposition doit se faire dans un cadre réglementaire adapté, qu’il s’agisse de données à caractère personnel ou de données techniques, en garantissant la protection au juste niveau des données. Les conditions de mise à disposition (nécessité d’annoter les données), de stockage (par exemple au sein d’un nuage français ou européen), de propriété des données et les modèles économiques sous-jacents devront faire l’objet d’une réflexion accrue. Le développement de méthodes d’évaluation ou d’apprentissage communes et harmonisées constitue un axe de travail à privilégier. L’accès à des ressources de calcul dédiées et adaptées permettant de tester la validité et l’efficacité des approches est également un enjeu très prégnant. Enfin, lorsque cela est pertinent, pour garantir l’interopérabilité des solutions, il est nécessaire de disposer de normes et de standards partagés. La pérennisation et le développement des briques disponibles en source ouverte doit, par ailleurs, dans cette optique être soutenue.

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